- 12 NOV. 2018
Une mobilisation des gilets jaunes. © Philippe Huguen / AFP
Je ne suis, pour ma part, aucunement à plaindre. Mais, ayant grandi jusqu'à mes 17 ans dans des villages vosgiens allant de 800 à 4000 habitants, il me semble que je sais de quoi je parle lorsque j'affirme que la hausse du diesel de trente centimes en 18 mois est, effectivement, un étranglement violent pour les habitants des campagnes et des zones périurbaines.
Qu'on se comprenne : aucun d'entre eux n'est opposé idéologiquement à la transition écologique. Mais la voiture est tout simplement le seul moyen de déplacement dans ces espaces désertifiés qui, le plus souvent, connaissent un grand dénuement concernant les transports en commun. Chez moi, on avait un bus le matin à 7h et deux bus le soir à 17h et à 18h, et si je ratais le bus matinal, je n'allais pas en cours, le lycée se trouvant à plusieurs kilomètres (minimum) de mon patelin. Je vous laisse imaginer mon émerveillement lorsque je suis parti faire mes études à Paris et que j'ai découvert le métro, et ses 4 minutes d'attente.
Quelles alternatives à la voiture, donc, pour les déplacements en pleine journée, chez le médecin, chez la famille, chez les amis, sachant qu'ils se trouvent tous au moins à quelques kilomètres de votre domicile ? Ou si les rares bus ne desservent pas votre lieu de travail ? Comment quiconque pourrait croire, à moins d'ignorer tout de la vie en dehors des villes, que les habitants de ces zones seront incités à emprunter d'autres moyens de transport, alors qu'il n'y en a tout simplement pas ? Comment peut-on s'imaginer que cette idée pourrait fonctionner sans que l'État ait, au préalable, investi massivement dans de nouvelles lignes de bus, dans des métros, dans des trams, dans des petites lignes de train ?
Donc, force est de constater qu'il ne s'agit en aucun cas d'accélérer la transition écologique, mais, une nouvelle fois, de taper au portefeuille les perdants de la mondialisation. Les ruraux n'auront d'autre choix que de payer.
Bien sûr les partis politiques notamment ceux des droites radicales mais pas seulement sont aux aguets pour tenter de récupérer le mouvement , le moins que l'on puisse dire c'est <<qu'ils en ont ont dans le gilet >> partis politiques opposés comme gouvernement car tous à un moment ou à un autre en ont croqué ...Puisque la réputation du beauf qui roule en diesel en fumant des clopes n'est plus à faire , usons et abusons d'expressions triviales , le beauf , jadis appelé le Jacques par une aristocratie méprisante pour l'éternité en a ras la casquette ....La noblesse d'âme c'est de défendre la veuve et l'orphelin mais aussi les migrants , les femmes violentées et surexploités , les malades , les chômeurs , les plus démunis, les anciens , les brimés , les sans grades ....En dépit des ronds de jambes , des beaux discours , des cérémonies grandioses , des commémorations à grand spectacle , on est loin du compte .....Tout ça m'inquiète beaucoup car effectivement je ne tiens pas à ce que les fachos parviennent au pouvoir mais il y a certainement autre chose à faire que de crier au loup pour faire avorter le mouvement de protestation plus que légitime ....On va bientôt rire jaune ...YVONLABAUDRUCHE
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