Dans ce dernier message, le responsable de l’entreprise met en cause les services de l’État et plus particulièrement la Direction régionale de l’environnement et du logement (DREAL). « L’État m’a tué ! Notre administration m’a tué ! La DREAL m’a tué, écrit-il. Diriger une très petite entreprise de nos jours est devenu très difficile et infernal si l’entreprise est classée. » Plus loin dans son mail, François Vasseur avoue qu’il ne comprend pas l’administration et dénonce « un manque de dialogue et d’explications ».
« J’ai cru trouver des solutions »
« Que de la répression », regrette-t-il avant d’écrire qu’il rêve « d’une administration à notre écoute, qui répond à des questions simples, avec un inspecteur de l’état très présent dans l’entreprise, pas seulement contrôleur mais conseiller, montrant les exemples, les procédures, les contrôles, les solutions sociales et économiques, un homme qui serait un lien entre l’entreprise et l’État ».
Ce père de famille, investi dans la vie locale et membre du club de kendo de Friville-Escarbotin, revient sur les faits reprochés à son entreprise. « J’ai merdé ! J’ai stocké des bidons (lire ci-dessous) dans mon habitation pour ne pas dépasser la quantité de stockage d’Éclachrome. J’ai voulu, j’ai cru trouver des solutions pour avancer, pour sauvegarder Éclachrome ».
Sauver l’entreprise qui sortait tout juste d’un plan de sauvegarde économique, François Vasseur écrit qu’il était sur le point de le faire. « J’avais bien conscience qu’il fallait mettre Éclachrome sur les rails en matière environnementale, pour un coût estimé à 60 000 €, détaille le responsable commercial. Je devais, le 12 mai, lors de la prochaine convocation au tribunal, remettre 111 000 € en fonds propres pour structurer et remettre en conformité l’ensemble. Le destin en a voulu autrement. »
En effet, François Vasseur n’a pas supporté les événements du début de semaine : « Cinquante gendarmes, trois agents DREAL, un procureur, un préfet… pour qui ? pour quoi ? Moi pédophile multirécidiviste ? Non moi qui ai pollué un peu par dépit. » Face à cette « pression insupportable », il a choisi de mettre fin à ses jours.
Il souhaite que son « sacrifice » soit « une base de réflexion » pour simplifier l’administration et « sauvegarder le patrimoine de nos PME ». Il incite ceux qui adhèrent à ses idées à se mobiliser. « Les changements sont longs, difficiles, mais nécessaires. J’y crois, on peut changer tout cela, vous devez changer tout cela. » François Vasseur réserve ses derniers mots pour ses proches.
Voilà une histoire tragique , celle de François Vasseur , petit patron victime d'un trop grand zèle de l'admnistration et des forces de police qui armées ont investi sa résidence où il avait stocké un surplus de produits dangereux pour ne pas faire supporter à son entreprises d'inévitables amendes ...Dénoncé et sans avoir pollué , son affaire a mobilisé 53 gendarmes , un procureur , un préfet , il n'a pas supporté et a mis fin à ses jours , dois-je rappeler que ses parents sont toujours ennuyés et englués dans de longues procédures ...C'est bien d'être intraitable quand il s'agit de protection de l'environnement alors on ne s'explique pas la catastrophe Rouennaise , l'entreprise Lovizol appartenannt à une holding qui a déjà failli en étant à peine sanctionnée était autorisée par un allégement récent de la réglementation à produire et à stocker plus , des bidons d'une usine voisine contenant des produits dangereux pas vraiment identifiés se sont consumés suite au gigantesque incendie et bien sûr personne ne se sent vraiment responsable , l'origine du sinistre serait bien entendu extérieure à l'entreprise , ce doute permet de botter en touche et de partir dans des investigations jidiciaires qui vont occuper des policiers et des magistrats pendant des dizainzes d'années ...Pas de problème de conscience pour les grosses boîtes et pour les politiques plus préoccupés par la communication que par la protection sanitaire de leurs concitoyens....YVONLABAUDRUCHE