Cinquante ans après, mais où est passé l’esprit rebelle de Woodstock ?

Sur fond de guéguerre de gros sous et de droits entre sociétés organisatrices, « Woodstock 50 » installé finalement dans le Maryland, à 400 kilomètres du site historique, s’annonce comme un grand n’importe quoi. Autant dire que l’esprit de contestation du siècle dernier a fondu plus rapidement qu’un buvard d’acide sur la langue du guitariste Santana. Aujourd’hui, qui souscrirait, sans ricaner, à ces slogans Shamallow qui annonçaient le festival : « Trois jours de paix et de musique… Promène-toi pendant trois jours sans voir un gratte-ciel ou un feu rouge… Fais voler un cerf-volant…Fais-toi bronzer… Cuisine toi-même tes repas et respire l’air pur… » ? Même l’herbe à fumer est bien plus puissante un demi-siècle plus tard.

 Les mouvements de contestation  initialement légitimes et totalement candidesont été ou sont  bien souvent récupérés par les partis politiques et exploités médiatiquement par les investisseurs à la cupidité insatiable et qui n'ont  pour  seule conviction que toujours plus d'enrichissement ...Au fil du temps l'esprit Woodstock comme l'esprtit Mai 68 se sont délités , le leaders comme les figures emblématiques de ces périodes se sont embourgeoisés et les puissances industrielles et financières s'en sont réjouies ....En gros , la malignité a eu le dessus sur la naïveté ....Mais toutefois l'illusion et le rêve demeurent avec à l'occasion quelques séquences nostalgie remarquables ...