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Par YVONLABAUDRUCHE
© Copyright 2017, L'Obs Jean-Marie Le Pen le 31 mai 2017.
Jean-Marie Le Pen s'est vu refuser l'accès au siège du parti à Nanterre où se déroule une réunion du bureau politique frontiste. Il s'est bien vengé.
Elle voulait de la "courtoisie" et de la "camaraderie". Marine Le Pen est servie. Mais c'est un peu de sa faute. Jean-Marie Le Pen, le père de la présidente Front national, voulait participer au comité politique du parti qui se tenait mardi 20 juin au matin. Peine perdue.
La grille du "Carré", le siège du parti d'extrême droite, était bloquée par une chaîne pour empêcher l'accès au cofondateur du FN en 1972.
Le "Menhir" savait dans quoi il mettait les pieds. Les dirigeants du parti, et notamment Marine Le Pen, Florian Philippot, Nicolas Bay, Wallerand de Saint-Just, avaient prévenu ces derniers jours Jean-Marie Le Pen qu'ils ne le laisseraient pas rentrer, alors même qu'il en a légalement le droit. D'ailleurs, il était accompagné d'un huissier.
"Je vous demande de prendre acte du fait que les entrées du local où doit se tenir le bureau politique sont condamnées par des chaînes. Comme j'ai passé l'âge de sauter les barrières..."
Devant les journalistes présents, Jean-Marie Le Pen a improvisé une conférence de presse : "Je n'étais pas convoqué mais j'en suis membre de droit pour des raisons statutaires et qui ont été confirmées solennellement par différentes instances judiciaires." Ajoutant : "Par conséquent, le bureau du FN, en prenant cette décision, brave à la fois les statuts, les décisions du congrès, les décisions des tribunaux et je dirais les lois de la pudeur la plus élémentaire mais ceci n'est pas fait pour nous étonner."
Et d'attaquer : "On sait qu'au FN, il n'y a pas la reconnaissance du ventre. Si je n'avais pas prêté neuf millions d'euros au FN, non seulement il n'aurait pas pu participer aux élections législatives mais même pas aux élections présidentielles. C'est par cette délicatesse du cœur particulière que Marine Le Pen a tenu à me faire un cadeau le jour de mon anniversaire."
Et d'enchaîner : "Le FN vient de subir deux échecs cinglants, un aux élections présidentielles, un aux élections législatives. La règle démocratique et républicaine, c'est à l'exemple de M. Cambadélis : dans ces conditions, on démissionne. Le bureau exécutif du FN aurait dû démissionner."
Forcément, dans une conférence de presse, il y a le jeu des questions-réponses. Jean-Marie Le Pen le sait. Interrogé sur la nécessité d'une démission aussi de Marine Le Pen, à la tête de ce bureau exécutif, le "Menhir" savoure :
"A mon avis oui."
Marine Le Pen est la digne fille de son père si ma foi dans les conflits familiaux qui les opposent le mot dignité peut encore avoir un sens ...C''est invraisemblable et abracadabrantesque mais cela ne semble pas effrayer les électeurs frontistes des Hauts de France qui en imbroglios inter générationnels doivent en connaître un rayon ...Par leur choix , celle qui sait si bien haranguer les foules va pouvoir vociférer tout son saoul dans l'hémicycle , il ne manque que le sourire intelligent de Steeve Briois à ses côtés pour atteindre le sommet d'une satisfaction extrême ....On peut réussir en politique avec rien ou pas grand chose , il suffit pour cela d'avoir un père hors du commun et c'est incontestable le menhir n'est pas ordinaire et aura au moins transmis le culot à son héritière et quelques euros pour alimenter la campagne ...ça peut valoir un peu de reconnaissance Ceux- là mériterait qu'un film leur soit consacré ....;YVONLABAUDRUCHE
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