Un de mes plus fidèles lecteurs, et correspondants, qui signe AF30, m'a fait parvenir ce commentaire extrêmement judicieux sur le problème des retraites, un problème créé par le banquier éborgneur car c'est le marqueur de son quinquennat en ce qu'il conditionne tout le reste.
Dans le secteur privé beaucoup n'ont pas compris que les statuts du secteur public, des entreprises publiques sont des digues qui les protègent contre les dégradations de leur propre statut. Pour cette raison les gouvernements successifs n'ont eu de cesse de réduire le nombre de fonctionnaires en les remplacement par des contractuels et en privatisant les services publics.
Il y a dans le public des garanties salariales qui rendent possible une plus grande résistance aux politiques régressives et un moyen de faire avancer de possibles progrès.
Cette logique a été appliquée, dans un premier temps, aux entreprises à forts effectifs afin de les réduire en segmentant les productions et en les externalisant. Par exemple les usines des constructeurs automobiles ne sont plus que des usines d'assemblage.
La digue service public est mal en point mais elle tient encore.
Il faut beaucoup insister sur le changement délétère de société qu'implique ce projet macron des retraites. Il s'agit de la désagrégation de ce qui fait société c'est à dire de l'esprit de solidarité. Ainsi les cadres ne cotiseront plus au delà de 3 fois le SMIC et si ce choix n'est pas sans conséquence sur les finances du régime général puisque la cotisation patronale tombe également soit un cadeau de 2,5 à 4 milliards ( dixit Mélenchon ) le plus grave est la destruction du principe qui veut que chacun participe au bien commun selon ses moyens.
Il est vrai que le communautarisme est la police d'assurance de la classe dominante.
A méditer pour les très remontés contre les régimes dits spéciaux qui depuis longtemps ont déjà du plomb dans l'aile ...